Jusqu’ici, rouler en voiture de société pouvait sembler être un avantage discret. Depuis le 1er février 2025, cet avantage est devenu nettement plus visible sur votre feuille d’impôt. Avec l’arrêté du 25 février 2025, l’évaluation forfaitaire de l’avantage en nature lié à l’usage personnel d’un véhicule mis à disposition par l’entreprise est revue à la hausse. En clair : votre voiture de fonction vous coûtera désormais (un peu) plus cher.
Jusqu’ici, rouler en voiture de société pouvait sembler être un avantage discret. Depuis le 1er février 2025, cet avantage est devenu nettement plus visible sur votre feuille d’impôt. Avec l’arrêté du 25 février 2025, l’évaluation forfaitaire de l’avantage en nature lié à l’usage personnel d’un véhicule mis à disposition par l’entreprise est revue à la hausse. En clair : votre voiture de fonction vous coûtera désormais (un peu) plus cher — sauf si vous anticipez ces changements avec l’accompagnement d’un cabinet-comptable.
Qu’est-ce que l’avantage en nature véhicule ?
Lorsque vous utilisez un véhicule de fonction pour vos déplacements personnels, cette mise à disposition est considérée comme une forme de rémunération. L’usage professionnel ne pose pas de problème. Mais dès que vous partez en week-end ou emmenez les enfants à l’école avec, cela devient un avantage imposable.
Cet avantage est :
- Imposable à l’impôt sur le revenu ;
- Soumis aux cotisations sociales ;
- Déductible du résultat imposable de l’entreprise.
Deux méthodes de calcul possibles
Évaluation selon les dépenses réelles
Elle repose sur le coût effectif du véhicule : amortissement, assurance, entretien, carburant… Le montant est ensuite ajusté en fonction de l’usage privé (proportion des kilomètres parcourus). Cette méthode est obligatoire pour les gérants majoritaires de SARL.
Évaluation forfaitaire
C’est la méthode la plus utilisée par les entreprises car elle est plus simple. Jusqu’au 31 janvier 2025, les pourcentages appliqués étaient relativement raisonnables :
- 9 % du coût d’achat si le véhicule a moins de 5 ans (12 % si carburant inclus),
- 6 % si plus de 5 ans (9 % avec carburant),
- ou 30 % à 40 % du coût global pour les véhicules en location.
Mais à partir du 1er février 2025… les choses changent.
Ce qui change depuis le 1er février 2025
Un nouvel arrêté (NOR : TSSS2505703A) est entré en vigueur, avec des forfaits sensiblement relevés pour tous les véhicules mis à disposition à compter du 1er février 2025.
Véhicules achetés
- 15 % du coût d’achat si le véhicule a moins de 5 ans ;
- 10 % s’il a plus de 5 ans ;
- Si l’entreprise paie le carburant : +5 points, soit 20 % ou 15 % du coût d’achat total.
Véhicules loués
- 50 % du coût global annuel (location + entretien + assurance) ;
- 67 % si l’entreprise prend en charge le carburant.
On vous l’avait dit, ça grimpe. Et pour certains dirigeants ou cadres qui bénéficiaient de l’ancien barème, la hausse peut atteindre +67 %. Ce n’est pas une petite inflation.
Et pour les véhicules électriques ?
L’administration garde la main légère sur les véhicules 100 % électriques, du moins jusqu’au 31 décembre 2027.
Deux allègements sont à retenir :
- Les frais d’électricité pris en charge par l’entreprise ne sont pas pris en compte.
- Un abattement de 70 % (contre 50 % avant) est appliqué sur le montant forfaitaire de l’avantage en nature, dans la limite de 4 582 € par an (au lieu de 1 964,90 € en 2024).
Pour une évaluation aux frais réels, l’abattement de 50 % reste en place, plafonné à 2 000,30 € pour 2025.
Quelles conséquences concrètes ?
Pour les employeurs
- Hausse des charges sociales sur les rémunérations ;
- Nécessité d’anticiper ce surcoût dans la politique de flotte automobile ;
- Intérêt renforcé pour les véhicules électriques dans une logique d’optimisation fiscale et RSE.
Pour les salariés et dirigeants
- Revalorisation de l’avantage en nature = hausse d’impôt sur le revenu ;
- Nécessité de comparer les deux méthodes de calcul pour arbitrer (notamment pour les véhicules haut de gamme ou très utilisés) ;
- Envisager l’électrique ? Ça devient plus qu’une posture environnementale.
Conclusion
Vous l’aurez compris : le véhicule de société n’est plus l’avantage fiscalement indolore qu’il fut. Depuis février 2025, les barèmes sont plus lourds, sauf si vous roulez en silence… dans une voiture 100 % électrique. Comme souvent, la fiscalité donne des coups de volant assez francs. À vous d’adapter votre conduite.
Chez Osmose, on vous accompagne pour mesurer l’impact réel de ces changements sur votre rémunération, vos cotisations et votre stratégie de gestion. On ne fait pas d’essai routier, mais on sait lire entre les lignes d’un arrêté ministériel.