Les avantages du chèque vacances

Article mis à jour le 15 juillet 2025

Le chèque-vacances : ce petit bout de papier (ou de QR code, soyons modernes) a tout d’un grand. Depuis plus de 40 ans, il aide les Français à partir en vacances, profiter d’un week-end en famille ou s’offrir une soirée au théâtre sans culpabiliser. Et s’il est souvent perçu comme un avantage réservé aux grandes entreprises ou aux comités d’entreprise, la réalité est bien plus nuancée. Oui, même une petite entreprise de 5 salariés peut le proposer. Mieux : elle a tout à y gagner.

Chez Osmose, on a vu trop de dirigeants passer à côté d’un dispositif qui, bien utilisé, fait rimer qualité de vie au travail avec optimisation fiscale. Alors on a voulu remettre les choses à plat. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les avantages du chèque-vacances.

Tout le monde peut-il en bénéficier ?

Contrairement aux idées reçues, le chèque-vacances ne s’adresse pas qu’aux salariés de grandes entreprises. Il peut être proposé :

  • Aux salariés du secteur privé, quels que soient leur contrat (CDI, CDD, temps partiel)

  • Aux agents du secteur public

  • Aux gérants de PME de moins de 50 salariés non dotées d’un CSE

  • Aux travailleurs indépendants dans certains cas

  • Aux fonctionnaires retraités

Mais ce n’est pas tout. Le chèque-vacances peut aussi bénéficier au conjoint, au partenaire de PACS ou de concubinage, ainsi qu’aux enfants à charge. En bref, un outil pensé pour les familles.

Comment ça fonctionne concrètement ?

Il existe deux formats : le chèque-vacances classique (papier) et le chèque-vacances Connect (numérique). Le papier disparaît progressivement – la SNCF ne l’accepte plus depuis janvier 2025. Le Connect, lui, s’utilise au centime près via une application mobile ou un QR code.

Les titres sont valables 2 ans en plus de leur année d’émission. Exemple : un chèque de 2023 est valable jusqu’au 31 décembre 2025. Il est possible d’échanger les titres expirés jusqu’au 31 mars de l’année suivante, moyennant des frais de 10 €.

Ils sont utilisables dans plus de 170 000 établissements en France : hébergements, transports, loisirs, culture, restauration… Et dans certains pays de l’UE. En revanche, impossible de les utiliser hors Europe ou dans les DOM-TOM, sauf exception.

On peut les commander via l’employeur, le CSE ou, pour les agents publics, via la plateforme Chèque-Vacances de l’ANCV. Il est impossible d’en commander à titre individuel, sauf à passer par un dispositif prévu par son administration ou son entreprise.

Côté salarié : un vrai coup de pouce au pouvoir d’achat

Le premier avantage est évident : on paie moins que la valeur du chèque. Le reste est pris en charge par l’employeur ou le CSE. Exemple : pour 100 € de chèques, un salarié peut ne payer que 20 €. Et en prime, ce n’est pas imposable.

Le deuxième bénéfice, c’est la variété des usages. Que vous soyez amateur de camping, de parc d’attractions ou de patrimoine, il y a peu de chances que vos chèques dorment dans un tiroir.

Enfin, la version numérique est simple à utiliser, et permet de payer en ligne ou au centime près dans les établissements partenaires.

Côté employeur : une exonération sociale (presque) trop belle

« Le chèque-vacances, c’est le cadeau qui fait plaisir à tout le monde — aux salariés, mais aussi à l’URSSAF. »

Et pour cause : les sommes versées par l’employeur au titre de la participation sont exonérées de cotisations sociales, dans la limite de 30 % du SMIC brut mensuel, soit environ 540 € par an et par salarié en 2025. Le chèque vacance est une solution pratique pour les entreprises.

Les plafonds de participation sont, eux aussi, très généreux :

  • 80 % si le salaire mensuel brut < 3 925 €

  • 50 % au-delà

  • +5 % par enfant à charge, +10 % par enfant en situation de handicap (jusqu’à 95 %)

Mais attention, ces exonérations ne s’appliquent que si certaines conditions sont réunies :

  • L’entreprise compte moins de 50 salariés

  • Elle n’est pas dotée d’un CSE

  • Le chèque-vacances ne remplace pas un autre avantage ou une rémunération existante

Dans les entreprises plus grandes, seul le CSE peut financer les chèques avec exonération. Si c’est l’employeur qui paie, les charges s’appliquent normalement.

C’est aussi un outil puissant de cohésion sociale, de QVT et de reconnaissance. Le chèque-vacances ne remplace pas une augmentation, mais il envoie un signal fort : « On pense à votre bien-être. »

Pour les pros du tourisme : une manne fidèle

170 000 établissements partenaires, 10 millions de bénéficiaires potentiels… Autant dire que le chèque-vacances est un levier commercial non négligeable pour les hôteliers, restaurateurs, gestionnaires de camping ou de structures culturelles.

L’ANCV propose même un annuaire de référencement gratuit pour les professionnels affiliés. Un bon moyen de gagner en visibilité.

En version Connect, le remboursement est accéléré, la gestion facilitée et les contraintes administratives réduites.

Quelles limites ou inconvénients ?

Il y en a, bien sûr. Le premier concerne le non-rendu de monnaie : si vous utilisez un chèque papier de 50 € pour une dépense de 42 €, vous perdez 8 €.

Autre limite : le délai de remboursement pour les professionnels peut être long, en particulier pour les formats papier.

Et enfin, côté entreprise, les démarches peuvent sembler lourdes la première fois. Mais avec un bon accompagnement, la mise en place devient très accessible.

Le chèque vacance : un vrai levier RH et fiscal

Le chèque-vacances est l’un des rares dispositifs qui réconcilie pouvoir d’achat, reconnaissance salariale, et optimisation des charges. Et ce, sans complexité majeure ni budget démesuré. 

Chez Osmose, on accompagne les TPE, PME et CSE qui veulent le mettre en place. Simulation des plafonds, vérification des conditions d’exonération, lien avec l’ANCV… Mieux vaut s’y prendre avec les bonnes règles.

« Ce n’est pas parce que c’est facultatif qu’il faut le sous-estimer. Bien utilisé, le chèque-vacances, c’est un outil de gestion aussi sérieux qu’un tableau de bord. » – Elisabeth Albuquerque.

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