Consommation de plus en plus raisonnée, boycott de certaines marques, modification des modes de vie… Nous sommes toujours plus nombreux à agir face aux enjeux sociaux et environnementaux. Cette prise de conscience touche aussi la gestion de patrimoine. Et bonne nouvelle pour les investisseurs désireux de donner du sens à leurs placements : depuis le 1er janvier 2022, l’offre de fonds socialement responsable s’est étoffée. On vous explique.
Assurance-vie VS assurance-vie responsable : c’est quoi la différence ?
L’assurance-vie est le placement préféré des Français. C’est aussi un terme qui prête à confusion. Pour beaucoup, l’assurance-vie fait référence à une assurance qui propose une indemnisation en cas de décès. Ça, c’est l’assurance décès ! L’assurance-vie est une solution d’épargne et d’investissement destinée aux particuliers qui offre des avantages en matière de succession, de transmission de patrimoine, de préparation de retraite, etc.
Depuis quelques années, l’assurance-vie devient de plus en plus verte et responsable. La démarche consiste à appliquer les principes du développement durable, mais cette fois-ci à l’investissement. En d’autres termes, l’assurance-vie responsable s’intéresse aux placements qui intègrent des critères extra-financiers, à savoir environnementaux, sociaux et de gouvernance. Elle ne se base plus exclusivement sur des éléments financiers. Avec l’assurance-vie responsable, il est désormais possible de contribuer à la mise en place d’une économie plus vertueuse.
Assurance-vie responsable : l’envie de donner du sens
Alors, pourquoi tout cet engouement envers l’épargne responsable ? Depuis quelques années, les épargnants souhaitent donner davantage de sens à leur investissement et favorisent les assurances-vie responsables, vertes et solidaires. Cette volonté a d’ailleurs été boostée par la loi Pacte du 22 mai 2019 qui a poussé les assureurs à promouvoir ces types d’investissements en les obligeant à proposer au moins une unité de compte ayant obtenu le label ISR (Investissement Socialement Responsable), Greenfin ou Finansol. À partir de 2022, cette mesure a été renforcée puisque les assureurs ont dû proposer une unité de compte minimum, mais cette fois, dans chacune des trois catégories des labels cités. De quoi ravir les assurés en demande ! Ainsi, tous les contrats d’assurance-vie doivent désormais proposer un fonds solidaire (Finansol principalement), un fonds responsable (ISR) et un fonds spécialisé dans la transition énergétique (Greenfin). Mais, cette dynamique ne repose pas entièrement sur la loi Pacte puisqu’elle s’inscrit davantage dans un contexte plus général qui vise à développer la finance durable.
Assurance-vie responsable : zoom sur les labels
Pour investir tout en évitant les risques, vous pouvez rechercher les labels. Ce sont des repères de confiance attribués par des tiers indépendants et qui répondent à des cahiers de charges exigeants et revus en permanence. Ils garantissent que votre épargne servira réellement à financer des projets sociaux et environnementaux.
- Le label ISR est une référence en matière de critères ESG (Environnement, Société, Gouvernance). Il permet de choisir des fonds responsables en France et en Europe et de distinguer les fonds d’investissement qui permettent de concilier performance économique et impact social et environnemental.
- Le label Greenfin. Créé en 2019, il exclut les fonds investissant dans des entreprises qui exploitent l’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) ou qui émanent du secteur nucléaire.
- Il existe également le label Finansol qui permet de détecter les placements qui respectent un principe de finance solidaire. Il a pour but de promouvoir une finance plus humaine et plus éthique, et repose sur la solidarité, la transparence et l’information.
Un secteur en croissance qui manque encore d’informations
Le secteur de l’assurance-vie responsable est en pleine croissance. D’après les statistiques, les encours des unités de compte (UC) labellisés ISR ont augmenté de 30 %, ceux des UC Greenfin de 62 %, et enfin ceux labellisés Finansol de 33 %. Mais, si les investisseurs sont toujours plus nombreux à avoir des objectifs extra financiers, la loi et les assureurs doivent tout de même améliorer leur communication et mieux informer. Pour cela, ils doivent lever certains freins liés à la crainte de la performance des investissements durables. Ils doivent expliquer davantage et lever les doutes sur les produits d’investissement verts. En effet, même dans le domaine de l’investissement socialement responsable, le greenwashing s’est fait une place. Certaines campagnes marketing surfent sur la vague de cette nouvelle tendance en mettant en avant des arguments verts, souvent infondés, dans l’unique but d’attirer les clients. Alors, mieux vaut être bien informé sur le sujet pour déjouer les pièges.
Poussés par la nouvelle réglementation ou soucieux de répondre aux attentes des clients, les assureurs se sont donc mis au « green ». Vous voulez investir en assurance-vie sur un support responsable et solidaire ? Recherchez les labels qui sont des repères fiables. Vous pouvez également choisir de ne pas avancer seul et de vous laisser guider. Osmose vous accompagne.