Résidences principales, secondaires et locations meublées : qui paie quoi ?

Maison secondaire
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Ah, la taxe d’habitation ! Ce petit impôt local qui a fait couler tant d’encre ces dernières années. Entre suppression partielle, totale, exceptions et cas particuliers, j’ai vu défiler dans mon cabinet des clients complètement perdus, brandissant leur avis d’imposition avec un regard interrogateur : « Mais je croyais que je ne devais plus rien payer ? »
Alors clarifions une bonne fois pour toutes qui paie quoi en 2025, que vous soyez propriétaire occupant, bailleur de longue durée ou adepte des locations saisonnières sur Airbnb.

La taxe d’habitation sur les résidences principales : c’est fini !

Commençons par la bonne nouvelle : depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation sur les résidences principales a définitivement disparu du paysage fiscal français. Cette suppression, amorcée progressivement depuis 2018, est désormais effective pour tous les contribuables, quel que soit leur niveau de revenus. Que vous soyez propriétaire ou locataire, votre logement habituel et permanent est exonéré, tout comme ses dépendances rattachées (garage, cave, etc.). Attention toutefois : un local indépendant à usage professionnel (comme un atelier) pourrait relever d’autres taxes, comme la taxe foncière.

Pour en savoir plus sur la gestion fiscale des biens immobiliers, découvrez notre article sur SCI et gestion de patrimoine : la solution idéale pour gérer et transmettre ses actifs.

Les résidences secondaires : le maintien ferme de la taxe

Si vous possédez une résidence secondaire, préparez votre portefeuille ! La taxe d’habitation reste pleinement applicable sur ces biens. Le calcul s’appuie sur la valeur locative cadastrale du logement et de ses dépendances, revalorisée chaque année. Et pour pimenter le tout, certaines communes, particulièrement dans les zones tendues où le marché immobilier est sous pression, peuvent appliquer une majoration pouvant atteindre jusqu’à 60 % !
Par exemple, si vous possédez un petit appartement à Paris que vous n’occupez que quelques semaines par an. En 2024, la commune a décidé d’appliquer une majoration de 50 %, faisant passer votre taxe d’habitation de 1 200 € à 1 800 €. Une augmentation significative qui mérite d’être anticipée dans votre budget.

La location meublée : qui paie quoi ? Tout dépend de la durée !

C’est ici que les choses se compliquent et que les interrogations de mes clients se multiplient.

Location meublée à l’année

Pour une location meublée longue durée (bail d’un an ou plus) utilisée comme résidence principale par le locataire, plus aucune taxe d’habitation n’est due depuis 2023. Ni vous, le propriétaire, ni votre locataire ne devez payer cet impôt. Une bonne nouvelle que vous pouvez même mettre en avant lors de vos recherches de locataires ! Si vous vous intéressez au statut de loueur en meublé, jetez un œil à notre article Qu’est-ce qu’une location meublée non professionnelle (LMNP) ?.

Location meublée saisonnière ou de courte durée

Si vous louez votre bien en meublé pour de courtes durées (type Airbnb, Booking, etc.), c’est VOUS, le propriétaire, qui êtes redevable de la taxe d’habitation, même si le logement est loué une grande partie de l’année. Une récente décision du Conseil d’État a clarifié un point important : dès lors que vous conservez la faculté de refuser des réservations et donc de disposer potentiellement du bien, vous restez redevable.

Quelques cas particuliers à connaître

Logements partiellement loués

Si vous louez une partie de votre résidence principale de manière saisonnière (une chambre, par exemple), aucune taxe d’habitation n’est due depuis 2023. En revanche, si cette location partielle concerne une résidence secondaire, vous restez redevable pour l’ensemble du bien.

Logements vacants

Attention à ne pas laisser votre bien inoccupé trop longtemps ! Les logements vacants depuis plus de deux ans peuvent être soumis à une taxe spécifique (la TLV – Taxe sur les Logements Vacants), distincte de la taxe d’habitation et parfois plus coûteuse.

Anticipez pour éviter les mauvaises surprises

Depuis 2023, les résidences principales (y compris en location meublée longue durée) sont exonérées de taxe d’habitation, tandis que les résidences secondaires et locations saisonnières restent taxées si le propriétaire en conserve la jouissance.

Mon conseil d’experte-comptable ? Anticipez ces charges dans vos calculs de rentabilité, surtout si vous investissez dans une résidence secondaire ou un bien destiné à la location saisonnière. Un bien loué en meublé longue durée vous libère de cette taxe, tandis qu’un bien en location saisonnière vous y soumet pleinement. Pour approfondir les stratégies d’optimisation fiscale, découvrez notre article Impôt sur le revenu 2024 et investissement : il n’est pas trop tard pour alléger la note.


Comme je le dis souvent à mes clients avec un clin d’œil : « En matière d’impôts, mieux vaut être bien informé avant que désagréablement surpris après ! »

N’hésitez pas à nous contacter au cabinet Osmose pour une analyse personnalisée de votre situation patrimoniale et fiscale.

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