Quand les start up se mettent à la RSO

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La RSO fait partie des préoccupations actuelles des entreprises, et les start up ne font pas exception à la règle. Elles sont de plus en plus nombreuses à adopter une démarche de responsabilité sociétale des organisations et ce, dès leur création. Lors d’un atelier animé par Yveline Pouillot, chargée de la RSO chez Walter France, trois fondateurs de start up ont expliqué leur choix et leur démarche. 

Une démarche RSO pensée dès la création 

Chez les différentes start up rencontrées, la démarche RSO est pensée dès la création de l’entreprise. Ainsi, chez HairArboree, société qui propose des shampoings solides, l’idée est certes de produire des cosmétiques au faible impact environnemental, mais également d’inclure le consommateur dans le processus, en réduisant l’utilisation d’eau, par exemple. Chez Pierre Le Blainvaux, créateur de plusieurs start up dont Neofarm, ce sont les conditions de travail, la pénibilité et les salaires qui ont été pensés dès le début. Chez Cryo Pur, société spécialisée dans le secteur des énergies renouvelables, c’est la diversité et l’égalité femmes-hommes qui ont été deux axes RSO importants pour l’entreprise. Mais, la start up ne se limite pas à cet engagement, puisqu’elle cherche également à mettre en place des actions bénéfiques au bien-être et à l’équilibre des salariés. 

Les avantages compétitifs face à la contrainte budgétaire

Pour toute entreprise, et encore plus pour les start up, mettre en place une démarche RSO est extrêmement bénéfique pour la structure et l’activité. Selon Yveline Pouillot, la mise en place d’une démarche RSO permet d’obtenir des taux préférentiels. En effet, certains assureurs et certains banquiers n’hésitent pas à baisser leurs taux aux entreprises clientes qui ont mis en place une démarche RSO et qui sont labellisées. Les critères RSO sont donc de plus en plus considérés, même dans les appels d’offres. Mais, les dirigeants de start up se heurtent malgré tout à un obstacle de taille : le coût de la démarche. Dans le cas de Hair Arboree par exemple, les ingrédients d’origine naturelle ont un coût non négligeable. Pour les start up qui débutent, ce choix stratégique peut vite peser lourd dans la balance et être relégué au second plan. En effet, comme le souligne Pierre Le Blainvaux, créateur de Neofarm, développer l’activité est bien souvent prioritaire. L’équilibre financier de l’entreprise peut passer avant les avantages sociaux complémentaires, par exemple, et cela se comprend. Les coûts, le manque de temps et d’effectif sont donc des obstacles évidents, et l’équilibre n’est donc pas toujours facile à trouver, malgré la bonne volonté des dirigeants.

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