BFR : ce que la plupart des entrepreneurs découvrent trop tard (et comment l’éviter)

améliorer son BFR

Quand tout va bien, le BFR, c’est cette chose obscure que personne ne veut regarder. Mais quand la trésorerie dégringole, soudain, tout le monde s’y intéresse… Un peu tardivement !

Le Besoin en Fonds de Roulement, ou BFR pour les initiés, n’est pas qu’un indicateur de financier maniaque. C’est souvent le révélateur silencieux de vos problèmes de trésorerie. Et celui qui détermine si votre boîte va respirer ou suffoquer.

Alors autant l’apprivoiser tant que vous ne traversez pas une période difficile.

Le BFR, c’est quoi exactement ? (Et pourquoi c’est un problème quand on l’ignore)

Prenons une image simple : vous achetez des matières premières, vous les transformez, vous livrez votre client… et vous attendez son virement.

Pendant ce temps-là ? Vous avez payé votre fournisseur, vos salariés, votre loyer.

Ce décalage entre ce que vous sortez et ce que vous encaissez, c’est précisément ce que le BFR mesure.

En version sérieuse :

  • BFR = (Stocks + Créances clients + Autres créances) – (Dettes fournisseurs + Dettes sociales et fiscales)
  • Un BFR positif = vous devez financer ce décalage.
  • Un BFR négatif = vos fournisseurs vous financent plus longtemps que vos clients ne vous paient (vous avez donc une avance). Mais ça n’arrive que dans les activités de commerces alimentaires de type supermarchés.

Mais pourquoi le BFR vous trahit quand tout semble aller bien ?

Parce qu’il agit en douce. Une entreprise rentable peut couler à cause d’un BFR mal maîtrisé. C’est un point essentiel sur lequel votre expert-comptable va pouvoir vous alerter.

Les signaux sont là, mais ils se faufilent entre les lignes :

  • Vous avez des clients « fidèles »… qui paient à 90 jours.

  • Vos stocks débordent… « au cas où ».

  • Vos fournisseurs exigent un paiement à la commande.

Et un matin, vous regardez votre solde bancaire et vous vous dites :

“Mais… je n’ai jamais eu autant de commandes. Pourquoi j’ai 320€ sur le compte pro ?”

« Le BFR, c’est le thermomètre invisible de votre boîte. Tant qu’il est stable, tout roule. Mais s’il monte en silence, il peut vous faire très mal sans prévenir. ».

Le BFR se calcule. Mais surtout, il se pilote.

Voici les leviers principaux :

Les créances clients : soyez cash sur le cash

Envoyer une facture, ce n’est pas encaisser. Si vous ne relancez pas vos clients, eux non plus ne s’excuseront pas.

Mettez en place une relance automatique, proposez des réductions pour paiement rapide, et ne travaillez jamais sans conditions de règlement claires.

Les stocks : l’illusion de l’abondance

Chaque palette qui dort dans l’atelier, c’est de la trésorerie immobilisée.

Optimisez vos prévisions, fuyez le surstock « rassurant », et réfléchissez à des modèles en flux tendus.

Les fournisseurs : négocier, c’est gagner

Un fournisseur qui vous accorde +15 jours de délai, c’est parfois plus précieux qu’un prêt bancaire.

Négociez dès que possible, en particulier quand vos volumes augmentent.

La fiscalité : attention aux effets de seuil

Un bon résultat = une bonne chose. Mais attention aux décalages entre IS, TVA à décaisser, acomptes…

Anticipez les pics. Ne les subissez pas.

« Optimiser son BFR, ce n’est pas une opération comptable. C’est une discipline stratégique, surtout dans les phases de croissance rapide. »

Comment Osmose vous accompagne pour ne pas subir votre BFR

La plupart des entrepreneurs qu’on accompagne n’ont pas de problème de rentabilité.

Ils ont un problème de traduction : ils n’ont pas les bons outils pour relier leur activité réelle à leur trésorerie.

Chez Osmose, on intervient pour :

  • diagnostiquer les postes critiques de votre BFR (clients, fournisseurs, stocks, fiscalité),

  • mettre en place des tableaux de bord simples pour suivre les décalages de trésorerie,

  • structurer des plans d’action clairs, avec des leviers concrets (négociation, automatisation, délais).

Et surtout, on explique.

Parce que comprendre pourquoi vous manquez de cash alors que tout semble bien aller, ça change tout.

« Ce qu’on aime, c’est quand un client nous dit : “Avant je regardais mon solde bancaire. Maintenant je comprends ce qu’il y a derrière.” Là, on a fait notre job. »

Et maintenant, à vous de jouer (avec les bonnes règles)

Le BFR, ce n’est pas un jargon de banquier.

C’est le centre de gravité de votre entreprise. Si vous le maîtrisez, vous pouvez croître sans crainte. Si vous le subissez, vous grandirez dans le rouge.

Alors posez-vous la bonne question :

Votre chiffre d’affaires augmente… mais votre trésorerie aussi ? Ou pas vraiment ?

Et si la réponse est floue, parlons-en. Chez Osmose, on transforme les équations financières en décisions concrètes.

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